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Campagne du Soldat Armand GAILLARD

63éme Régiment d'Infanterie





GAILLARD Armand, soutien de famille, est appelé à l'activité le 10 octobre 1913. Il arrive le dit jour au 63ème Régiment d'Infanterie basé à la caserne Beaupuy de Limoges.


Etant encore sous les drapeaux lors de la mobilisation du 1er août 1914, il embarque le 3 août 1914 pour l'Argonne.


Ayant débarqué à Sainte Ménéhould le Régiment s'engage dans la grande bataille des Ardennes. Après avoir traversé les bois de Varennes et La Ferté, le canon gronde dès le 18 août. Victorieux lors de l'offensive du Luxembourg belge les 22 et 23 août, le repli est ordonné. Le Régiment fait demi tour dans la Forêt d'Orval et est chargé de couvrir la retraite du 12ème> Corps d'Armée.



Le combat de Blagny (24 août).




Le 24 août à 13 heures, près du village de Blagny, le 1er Bataillon se porte à l'attaque de l'Infanterie ennemie. Plusieurs charges à la baïonnette stoppent les allemands. Le Bataillon a perdu une centaine d'hommes mais a réussi à retarder le passage de la Chiers par l'ennemi.






Le combat de La Besace (28 août).



Il faut empêcher l'Allemand de franchir la Meuse. A la lisière du bois de Yoncq, près de la Besace, des attaques acharnées sont repoussées. par trois fois, durant 3 heures, les attaques ennemies se brisent sous les feux nourris des mitrailleuses françaises. Mais le 2ème Bataillon doit faire face à un ennemi plus nombreux et plus acharné, il lutte corps à corps et subit des pertes élévées. Cette résistance permet au Régiment de s'installer sur une ligne de repli marquée par les hauteurs boisées de Stonne. le Régiment a perdu 9 officiers et 724 hommes.



C'est lors de ces combats de la Besace que périrent de nombreux poilus limousins : 863 combattants nés en Haute Vienne sont morts le 28 août 1914, dont 156 à La Besace, jour le plus sanglant de la Première Guerre Mondiale pour le département..


Dès le lendemain la retraite reprend. Le 63ème toujours en arrière-garde gagne la ligne de l'Aisne.



L'engagement de Souain (3 septembre).



Le 2 septembre le 63ème est dans la région de Souain en Champagne pouilleuse sa mission étant de protéger la retraite d'autres éléments engagés plus au nord. Couchés dans les fossés de la route pendant 4 heures, les hommes dirigent un feu précis sur l'ennemi qui essaie de déboucher des lisières à 800 mètres. Le 1er Bataillon continue à protéger le repli des unités qui ont rompu le combat.





L'engagement de Marson (4 septembre).



Après une longue marche vers le sud de Suippes sur Marson, le 3ème Bataillon entre en contact avec l'ennemi par surprise. Pendant la grande halte, il essuie le feu allemand. La 9ème et 10ème Compagnies arrêtent l'ennemi par des feux de salve bien ajustés et le tient ainsi à distance respectueuse.

Le lendemain le Régiment s'embarque pour Vitry le François quelques heures avant l'arrivée des Allemands, et descend à Braux le Grand. C'est la dernière étape de la retraite, après 36 heures de repos réparateur, le Régiment s'engage dans la bataille de la Marne



La Bataille de la Marne - Les combats de Sompuis (8 - 10 septembre) - La poursuite.


Le 8 septembre, le 63ème installé près de Sompuis, au sud ouest de Vitry le François, brise une contre-attaque allemande menée par des forces considérables. Dans la journée du 9, le 63ème passe à son tour à l'attaque et refoule l'ennemi qui se fait massacrer sur place, nos pertes sont faibles. C'est la victoire ...!

On entre dans Sompuis. On traverse la Marne. On marche vers le Nord sur l'ennemi qui laisse de nombreux prisonniers. Lors de cette déroute les vandales ont laissé partout des marques de leur passage, à Sainte Menehould, à Souain, à Somme-Py, à Somme-Tourbe. Le 17 septembre on s'arrête à la zone boisée de Perthes les Hurlus, l'ennemi s'étant retranché dans ses positions.



La guerre de mouvement est terminée.



La première Bataille de Reims.

Le 18 septembre le Régiment regagne le Camp de Châlons et se rend ensuite dans la ville que l'ennemi a abandonnée afin de s'établir sur les hauteurs de Berru.

Le 22 septembre, à son arrivée au Belvédère sur la butte de Pommery où un obus tue 22 hommes et en blesse 22 autres, le Régiment s'installe en première ligne, le long de la voie ferrée, sur un front de 6 km, du quartier de Cavalerie à Saint Léonard.



La Bataille de l'Aisne est engagée depuis une semaine et Reims est âprement disputé.

Dès le lendemain ordre est donné de faire des progrès sur tout le front. Le 2ème Bataillon fait un bond de 200 mètres. Le 24 septembre, les deux autres Bataillons font à leur tour un bond de 400 mètres. Le 25 balayé par l'artillerie et le feu des mitrailleuses ennemies le Régiment gagne encore du terrain et dépasse les premières tranchées allemandes, perdant 150 hommes.

Le lendemain, à la faveur d'un brouillard épais, le 2ème Bataillon subit une attaque à la baïonnette aux abords de la ferme de la Jouissance. Les sections de tête sont débordées et rejetées sur la voie ferrée. Un Commandant, un grand nombre d'Officiers et de chefs de section se font tués. La résistance s'organise derrière le canal. Les Prussiens se font fussiller à bout portant, ils se font tuer ou se rendent ou se replient. Le 2ème Bataillon a perdu 11 Officiers et 559 hommes, alors que les Allemands ont laissé un millier de cadavres sur le terrain. Les positions perdues sont réoccupées.

Quelques jours après le Régiment est relevé mais malgré son excessive fatigue, il repart le 30 septembre pour la région d'Auberive. Le lendemain les tranchées à l'ouest de la ferme des Wacques sont reprises.

Le 7 octobre il occupe les tranchées en avant de la Suippe, devant Saint Hilaire le Grand, puis le 16 celles en face d'Auberive. Les hommes apprennent à veiller, à travailler, à améliorer sans cesse les positions et les abris. Aucune opération importante n'est à signaler. Quelques patrouilles et reconnaissances sont suivies d'accidents assez fréquents.

Relevé le 18 décembre le Régiment est désigné pour attaquer les positions allemandes devant Jonchery sur Suippes. L'ennemi tient une crête dominant la vallée de l'Aisne. Il est prévu de prendre 2 saillants de tranchées : le Bois A et le Bois B. Le 21 décembre les Compagnies des 1er et 3ème Bataillons sortent de la tranchée, mais les batteries et les mitrailleuse adverses déclenchent un feu terrible sur les assaillants. L'attaque est arrêtée, le Régiment a perdu 11 Officiers et 400 hommes.

Le Régiment assure jusqu'au 23 mars 1915 la garde de ce secteur.



Attaques de Regnéville en Haye, le Bois de Mortagne - le printemps 1915 en Lorraine.



Relevé fin mars, le Régiment se rend en Lorraine et reçoit l'ordre d'attaquer le 3 avril dans le secteur de Regnéville, entre le Bois de Le Prêtre et le Bois de Mortmare au coeur de la Haye. A 7 heures du soir les 3 Compagnies du 2ème Bataillon sautent dans la tranchée ennemie et font 12 prisonniers.

Le 4 avril, à la nuit tombante, un nouveau bond est effectué entre Regnéville et Fey en Haye.

Le 5 avril, la 10ème Compagnie a pris pied dans la tranchée allemande sous une grêle de projectiles. La 1ère Section de la 12ème Compagnie s'est maintenue sur ses positions mais a perdu les trois quart de son effectif.

Après une longue journée sous les bombes le Régiment est relevé. Il a perdu 15 Officiers et 500 hommes.

Après quelques jours de repos le Régiment se porte au nord du village de Flirey.

Le 5 mai, à 7 heures le 1er Bataillon attaque. la 2ème Compagnie enlève la première ligne de tranchées. La 3ème Compagnie dépasse les objectifs assignés et fait des prisonniers. Malgré des tentatives allemandes les positions restent en nos mains.

Le Régiment tient encore le secteur de Flirey pendant 6 semaines puis il est transporté dans les environs d'Amiens.



En Artois - L'offensive du 25 septembre - La guerre de mines et la lutte à la grenade.



Après un mois de repos à Rubempré, le Régiment se rend en camions dans la région de l'ouest d'Arras. Le 1er août 1915 il s'installe dans le secteur de Roclincourt, à cheval sur la route d'Arras à Lille qu'il va occuper pendant 8 mois.

Les 3 Bataillons forment un front de 1200 mètres. le secteur est le secteur des mines. Une lutte sévère se poursuit entre sapeurs français et allemands. Huit fois en 6 semaines les Allemands font sauter la mine et tentent de détruire notre première ligne.

Le 25 septembre à 12h25 l'attaque est donnée, l'objectif étant la tranchée du Paradis dont la conquête permettra l'attaque de la crête 132 et des bois de Farbus. La première tranchée des Punaises est gagnée, suit la tranchée des Cafards. Les Allemands conte-attaquent à la grenade, les hommes résistent héroiquement, tous les efforts se brisent contre une barrière de feux imposés par des forces supérieures et sans cesse alimentées, alors que nos hommes se trouvent à cours de munitions.

Dans cette dure journée le Régiment a perdu 2 Chefs de Bataillon, 8 Commandants de Compagnie, 31 Chefs de Section et un millier d'hommes. Les Allemands ont également subi de grosses pertes.

La période offensive achevée le régiment répare les dégats causés aux tranchées.

Fin octobre la guerre de mine se rallume. Chaque semaine, de part et d'autre, les premières lignes sont bouleversées par de puissants fourneaux de mine et des combats sévères se livrent autour des entonnoirs.

Un abominable temps pourri rend aux hommes la vie extrèmement pénible, mais ramène un calme presque absolu en décembre et janvier, c'est la trève de la boue.

Le 28 décembre le secteur du Labyrinthe est pris.

Vers la fin janvier 1916 le secteur se ranime. Le 25 janvier une conte-attaque stoppe les vélléités des allemands. Les semaines de février sont plus agitées. Devant la tranchée 6, au Labyrinthe, les 14, 17 et 26 février des cratères s'ouvrent, et nos grenadiers font merveille

Le 5 mars 1916, cédant la place aux Britanniques, le Régiment abandonne le secteur de l'Artois.

Après 2 semaines de repos dans l'Oise, le Régiment s'embarque pour Verdun.





Verdun (avril - juin 1916).

Le 6 avril le Régiment s'installe dans le secteur de Bras. Deux Bataillons tiennent la rive droite de la Meuse.

Le 9 avril une offensive générale ennemie, d'une violence extrème, se déclenche sur un front de 25 km. Les Allemands entament une prodigieuse préparation sur les lignes. L'effort ennemi, à la fin avril et première quinzaine de mai, se porte sur la rive gauche. Des bombardements intensifs rendent les ravitaillements pénibles. Les relèves sont mouvementées. Chaque Bataillon va, à son tour, passer quelques jours de repos dans Verdun, à la Caserne Jeanne d'Arc ou à la Citadelle.

Du 10 au 14 mai, ainsi que jusqu'au 26 mai 1916 le duel d'artillerie est d'une intensité stupéfiante. Le Régiment compte une soixantaine de tués et 150 blessés.

Dans la nuit du 25 au 26 mai 1916, le 3ème Bataillon contre-attaque à l'est de la côte du Poivre, devant le Bois de Nawé, où les Allemands se sont infiltrés après avoir repris Douaumont. Le Bataillon reste cramponné au terrain avec une tenacité merveilleuse. Quand il est relevé au bout de 48 heures, il a perdu 7 Officiers et 132 hommes, mais la progression de l'ennemei est arrêtée.

Le 4 juin 1916 le Régiment embarque à Longeville et va relever le 78ème à Balycourt. De durs combats sont engagés. En particulier le 24 juin 1916 une attaque est prévue pour reprendre l'ouvrage de Thiaumont. Les hommes sont porteurs de 150 cartouches, de 2 grenades et ne disposent que d'unne journée de vivres. L'attaque semble réussir mais sous la supériorité des Allemands nos troupes doivent interrompre leur avance et subissent de nombreuses pertes.





Le 2ème classe GAILLARD Armand est tué sur le champ de bataille le 25 juin 1916 au combat de Thiaumont.



http://tableaudhonneur.free.fr/63eRI.pdf Historique du 63ème Régiment d'Infanterie - Henri Charles Lavauzelle

http://14-18.crdp-limousin.fr/blog/2014/08/28/594/ La Grande Guerre et le Limousin - Luc Fessemaz

http://www.histoire-passy-montblanc.fr/histoire-de-passy/de-la-prehistoire-au-xxie-s/la-guerre-de-1914-1918/du-recrutement-a-lincorporation-en-14-18/les-passerands-reformes-en-14-18-motifs/